Le 16 mars dernier, le confinement est instauré en France et très rapidement suivi, le 23 mars 2020, par la fermeture des marchés alimentaires. C’est un bouleversement général des systèmes alimentaires, de la production à la consommation, en passant par la distribution. Toutes les habitudes d’approvisionnement sont rompues et de nombreuses initiatives spontanées se mettent alors en place pour s’adapter à ces chamboulements.
Dans un contexte nouveau qui apparaît favorable à la décristallisation des habitudes et au changement de comportement, l’association BelleBouffe se questionne alors sur l’adaptation des gens désormais contraints de rester à leur domicile et de changer leurs pratiques de consommation et d’approvisionnement en matière d’alimentation.
Avec l’aide de ses bénévoles formés pour l’occasion, l’association Belle Bouffe et sa co-fondatrice Marie-Amandine Vermillon, psychologue sociale, débute alors une enquête de terrain pour comprendre ces nouveaux comportements.
La démarche de la recherche est exploratoire et vise à comprendre et analyser les pratiques, les points de tension et les adaptations misent en place par les mangeurs et mangeuses lyonnais en temps de confinement.
Pour plus d'informations sur la première partie de l'expérience rendez-vous ici :
Le déconfinement survient ensuite le 11 mai avec un retour progressif à la normale. Mais le second confinement national est rapidement décrété le 28 octobre 2020. Les mesures de ce dernier sont différentes du 1er confinement. Plus souples, elles permettent notamment à de nombreuses personnes de poursuivre leurs activités professionnelles.
Dans ce contexte, l’association BelleBouffe s’interroge sur les conséquences et les potentiels effets à long terme de la situation sanitaire sur les pratiques alimentaires. Les changements observés ont-ils perduré ? Les personnes ont-elles gardé la mémoire des pratiques du 1er confinement et vont-elles les remettre en place, ou en adopter de nouvelles ?
L’association BelleBouffe nous invite alors à prendre part à ce projet dans notre qualité d'étudiant.es en Master 2 de psychologie sociale appliquée. C'est en s'appuyant sur cette discipline, qui étudie notamment l'influence des facteurs sociaux et environnementaux sur le comportement des individus, que nous avons alors choisi de poursuivre l'expérience en tentant d’appréhender l'incidence de ce contexte de crise sanitaire marqué par des confinements successifs sur l’évolution dans la durée des pratiques des mangeurs de produits locaux lyonnais.
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👤 Evelyne Michaud - Solène Caspar - Matias Gomez
Etudiants en Master 2 de Psychologie Sociale appliquée à l'université Lumière Lyon 2.
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<aside> 🎯 Identifier et comprendre les comportements en faveur d’une alimentation durable apparus pendant le 1er confinement, maintenus ou non au moment du déconfinement et de nouveau apparus ou non lors du second confinement.
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